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Dans son récital « Touche pas ma planète » Dominique Dimey attire notre attention sur les dangers qui menacent la vie sur Terre.

Elle a chanté « C’est le droit des enfants », pieds nus dans une superbe mise en scène. On a admiré sa voix aux accents de Barbara, la poésie de ses textes, la force de ses messages. Avec son nouveau récital « Touche pas ma planète » elle attire l’attention sur les dangers qui menacent la vie sur Terre, n’hésitant pas à aborder les questions complexes comme les manipulations génétiques. Ses récitals sont magnifiquement construits, esthétiques.

Mais derrière cette beauté, il y a la révolte d’une chanteuse en perpétuel état d’alerte, une artiste qui s’engage sur le terrain. Que ce soit dans les écoles, les hôpitaux ou les pays du tiers monde, elle dépense une énergie folle pour rencontrer les enfants dans des ateliers, décrypter avec eux le sens de chaque chanson.

-« Je suis convaincue que les enfants sont les moteurs du monde. J’essaie d’en faire des messagers pour attirer l’attention des adultes sur les choses inadmissibles. Maltraitance, inceste, travail des enfants, voilà les sujets qu’on aborde quand je leur apprends à chanter Haïti, Tais toi, tu n’es qu’un enfant ou Pas une poupée. Je suis révoltée par le sort des filles que la publicité ou la mode transforment en Lolita avec les nombrils à l’air, des culottes qui baillent comme autant d’appels aux dérives sexuelles.
J’ai rencontré dans les écoles des enfants venus me dire qu’ils étaient victimes d’inceste, de maltraitance (pas seulement les filles d’ailleurs) et je l’ai signalé aux enseignants. Bien sur, je ne peux obliger personne à agir, mais je peux inviter les gens à se poser des questions. Qu’ils comprennent que le corps n’est pas une marchandise ! »

Il y a tant de choses qu’elle voudrait faire comprendre Dominique Dimey. Et pas seulement aux enfants. Avant même d’avoir entamé son combat pour notre planète la Terre, elle est déjà plongée dans sa prochaine bataille sur un sujet qui l’obsède : la parité des sexes.

-« Les garçons aussi ont du mal à faire respecter leurs choix. Prenons l’exemple de la danse. Quand j’étais en Martinique pour enregistrer « Enfants des îles »,  les enfants dansaient le  zouk qui est une danse très sexuée, je voyais des gamines de 5 ans habillées comme des pin up se donner en offrande parce qu’on leur avait appris la provocation. En revanche, quand un garçon décide de devenir danseur, on le regarde de travers, on met en doute sa virilité. Je veux lutter contre ces stéréotypes parce que nous sommes en pleine régression. dans mon prochain spectacle, je veux m’adresser aux maternelles justement parce qu’il faut alerter très tôt les enfants sur les rapports filles/garçons. Et aussi parce que les parents sont plus présents aux côtés de ce public là. »

Ces choses terribles, dites sur un ton calme et convaincu, la chanteuse les porte sur scène avec douceur et charme. C’est cela sa force : on est mieux entendu quand on ne crie pas.